Acquisition de connaissances sur la dynamique sédimentaire de la rivière à Mars pour la pérennité du saumon atlantique

La rivière à Mars a été grandement affectée par les évènements de juillet 1996, engendrant un profond déséquilibre. Ce déséquilibre a d’abord été provoqué par le changement de la dynamique fluvial lors de la crue, et ensuite par les enrochements massifs réalisés en réponse aux dommages causés par celle-ci. Les enrochements donnent lieu à une déconnexion avec les marges fluviales, entraînant ainsi une diminution dans l’apport sédimentaire nécessaire aux processus hydrogéomorphologiques (HGM) et aux services écosystémiques. Par conséquent, l’habitat du saumon atlantique est grandement altéré et la population de ce dernier connaît un déclin constant. L’organisme Contact-Nature multiplie les efforts chaque année, générant des coûts élevés, afin de contrevenir à cette problématique, mais leurs actions ne portent toujours pas leurs fruits.

Le présent projet met en place une stratégie novatrice dans le but de restaurer les processus HGM afin de rétablir de manière durable l’habitat du saumon atlantique dans les dix premiers kilomètres de la rivière à Mars.

L’objectif général de cette recherche est de caractériser la dynamique du transport sédimentaire dans la rivière à Mars afin de rétablir les processus hydrogéomorphologiques, et définir l’espace de mobilité avant un potentiel démantèlement d’enrochement. Cette recherche s’effectuera sous trois objectifs méthodologiques spécifiques :

1. L’analyse de la trajectoire historique de la rivière à Mars par imageries aéroportées depuis 1950.
2. L’analyse de la dynamique sédimentaire par le suivi morphologique interannuel de 64 transects installés à intervalle régulier, ainsi que par la mise en place d’un système de suivi par transpondeurs passifs et actifs (Pit-Tag RFID) afin d’évaluer la distance de transport selon la taille granulométrique et l’amplitude des crues.
3. La définition d’un espace de mobilité en prenant compte des enjeux de sécurité civile.

Ce projet est codirigé par Thomas Buffin-Bélanger (UQAR).