Influence de l’urbanisation sur l’ampleur des invasions biologiques dans les communautés de poissons des rivières du Québec méridional

Résumé de la recherche

L’urbanisation cause plusieurs modifications profondes des conditions environnementales en milieux aquatiques (ex. réchauffement et pollution). Il a été montré que ces modifications de l’habitat pouvaient augmenter la présence des espèces exotiques envahissantes, et ce, chez de nombreux taxons (ex. plantes, oiseaux et reptiles). Le mécanisme proposé pour ce phénomène est une plus grande tolérance des espèces envahissantes aux conditions des milieux urbains. Cette démonstration reste cependant à faire chez les poissons d’eau douce.

Le projet de recherche proposé vise donc à étudier le lien entre l’urbanisation des bassins versants et la sévérité des invasions biologiques, en s’intéressant à la fréquence et la condition des poissons exotiques envahissants dans des rivières du Québec le long d’un gradient d’urbanisation.

L’étude de cette dynamique se fera par l’analyse croisée des communautés (diversité et condition) et des caractéristiques des cours d’eau, dans une approche combinant l’imagerie aéroportée (drone, images aériennes ou satellites) et des mesures in situ. La compétition entre les espèces envahissantes et indigènes des milieux urbains sera estimée par la comparaison des taux de croissance (otolithométrie) et des contenus stomacaux des envahisseurs et d’espèces indigènes.

L’objectif principal de ce projet est d’explorer les liens entre la structure (diversité et niveau d’invasion) et la condition (croissance et santé) des communautés de poissons avec des variables de qualité et de dégradation d’habitats dans des rivières et ruisseau de la partie méridionale des basses-terres du Saint-Laurent.

La démonstration du lien entre de certaines composantes des rivières urbaines (ex. linéarisation ou absence de bandes riveraines) et la sévérité des invasions permettra de formuler des modalités concrètes de gestion du territoire, afin de mieux en mitiger l’impact et en considérer l’importance dans la gestion de la faune aquatique.

Partenaire

Adam Djelloul
Adam Djelloul

Candidat à la maîtrise en ressources renouvelables à l’Université du Québec à Chicoutimi

Olivier Morissette

Professeur au département des sciences fondamentales de l’Université du Québec à Chicoutimi

Cotitulaire de la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées

Maxime Boivin

Professeur au département des sciences humaines et sociales de l’Université du Québec à Chicoutimi

Cotitulaire de la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées